Claire: I don't see why this person has to be mentally ill just because she had a life that doesn't conform to a familiar image in our heads. Maybe she was living the life she wanted. A life without the hassle of other people. 

Ruth: And what kind of life is that!?

Un très bel épisode qui aborde une nouvelle fois le thème le plus humain qui soit : la connexion et son contraire, la solitude. Mourrir seul(e) est quelque chose de terrible si ce n'était pas un choix de vie. The Invisible Woman... Aucune réponse pourtant. Emily Previn est décédée seule, et personne ne saura jamais si sa solitude était voulue. On ne peut faire autrement que de contempler notre propre reflet et se demander si cette vie pourrait devenir la nôtre. Un épisode brillamment écrit qui raconte avec talent les subtilités des rapports humains et de notre rapport à la solitude. J'ai été vraiment touchée par tous les personnages (exceptée Brenda, et surtout par Ruth).

• Ruth est en ligne de mire, et c'est un épisode qui la met si bien en lumière. Elle se sent si proche d'Emily Previn et a tant peur de finir seule, sans personne autour d'elle. C'est aussi l'occasion de montrer que l'on peut être entouré(e) et se sentir seul(e) quand même. La toute dernière scène est l'une de celles qui nous laissent réflexifs, émus et en même temps apaisés.

Nate: Maybe she liked solitude. Maybe she was living the life she wanted and was happy.

Ruth: I hope so. But what if some nights, she wanted to talk to someone and she picked up the phone and realized she didn't have anyone she could call? What then?

Nate: We don't know that she didn't have anyone to call. Maybe there was someone.

Ruth: ​​​​​​​I hope so. 

• Alors que Ruth fait un transfert, Nate cherche une raison logique qui prouverait qu'Emily Previn méritait cette vie solitaire ou bien qu'elle ait fait ce choix. Il n'aura ni l'un ni l'autre et cette femme restera un mystère. Terrifié, tout comme sa mère, Nate fait un geste déséspéré pour assurer de la compagnie dans sa vie.

Brenda: I just started thinking I don't know what I'd do if I ever lost you.

Nate: Well, I'm not going anywhere.

​​​​​​​Brenda: Promise?

​​​​​​​Nate: ​​​​​​​Of course I'll marry you. 

• Ce qui nous amène à Brenda... Je me suis toujours demandé pourquoi j'aimais autant ce personnage. Avec ce second visionnage, je l'appréhende un peu différemment et regarde plus sa relation avec Nate. Je pense que c'est son rapport aux autres, sa façon de voir les relations et les autres êtres humains qui m'ont fait ressentir cet attachement particulier à elle. Tout le monde est d'accord, sa demande en mariage est complètement ridicule et irrationnelle, mais c'est en fait passionnant quand on décortique toutes ses scènes. Son déjeuner avec Melissa où elle explique ses sentiments vis-à-vis de Nate et de leur couple est extrêmement révélatrice. Sa demande est un acte désépéré, exactement comme l'acceptation de Nate. Le gros plan, le silence qui dit tellement de choses... Cette demande en mariage est nulle, mais elle signifie tout ce qu'ils ne disent pas l'un à l'autre.

I don't know exactly when I changed. But at some point, he became less present with me. Sometimes I think it's because I don't give him enough to be present for. But then I think, maybe he's not present because he knows if he was really present then I'd leave him. You know, it's just so sad that you can love somebody so much and have absolutely no idea what's going on in their head. — Brenda

• David et Keith ne sont jamais loin l'un de l'autre. Keith traverse une période difficile (alors que David va beaucoup mieux et rencontre quelqu'un). Ils ne cessent de se sauver, chacun à leur tour. Alors qu'ils semblaient sur la bonne voie depuis le début de la saison, ils régressent dans cet épisode, qui introduit une possible nouvelle intrigue personnelle sur Keith et sa colère.
• Claire bénéficie de bonnes scènes, comme presque toujours. Ses dialogues sonnent vraiment justes.

Claire: I'm so scared of having my own thoughts or going my own direction that I need some safety or approval. This stuff is just cop-out distractions. You know what? This session's given me some clarity. I should just blow this test off and look really hard inside myself for what I really want.

Gary: Claire, you're obviously frightened by taking this test. Why?

​​​​​​​Claire: I don't know. It's like, when I think about the test I see this nasty fluorescent light. The kind that shows all your pockmarks and tiny scars that you wish you could hide.

​​​​​​​Psy: I see. So it's very safe in the darkness, isn't it? (...) All I'm saying is you're finally in a place where you're coming into your own. You're afraid if people see the real you, it'll be scary. And guess what? It is scary. For all of us.

Sans grand rapport avec le thème de l'épisode, ce court échange entre Keith et sa nièce a sonné extrêmement juste !

Keith: I'm going to turn off the lights now, and soon you'll be tired.

Taylor: What if I never get tired?

​​​​​​​Keith: Then you'll lay awake for hours and hours wondering why life is so hard. That's what the rest of us do.

Taylor: ​​​​​​​That sounds boring.

​​​​​​​Keith: You get used to it. 

En fin de compte, Emily Previn a fait un choix... ou bien elle ne l'a pas fait. L'important, c'est de reconnaître que ça résonne en nous... Et ensuite, il est de notre responsabilité de faire en sorte de vivre la vie que l'on veut.

People might wonder what point there is in leading a life where you don't touch any other lives. But it would be arrogant of us to assume that. Every life is a contribution. We just may not see how. I'm glad to encounter Emily Previn, even if it is in death. Everyone comes into our life for a reason and it is our responsibility to learn what they have to teach us. — Father Jack

Toujours sans transcender son concept, SFU trouve un équilibre délicieux depuis deux épisodes. Le rapprochement progressif de la fratrie n'y est pas pour étranger, mais c'est surtout cette capacité à faire ressortir le comique et les imperfections des relations, l'humanité et les défauts des personnages, ce qu'ils cachent et les peurs qui transparaissent dans leurs paroles ou leurs mimiques ; le côté parfois violemment absurde du réel (je pense notamment à la scène où Keith tue son premier homme).

J'ai souri ou ri à presque chaque séquence, et l'arc de développement personnel est presque rentabilisé pour les scènes de Ruth dans cet épisode et les sarcasmes de ses enfants. Niveau détails, j'ai aussi aimé les transitions, le fantasme de Nate en rock star, et le plan des enfants Fischer en plongée sur l'escalier en fin d'épisode.

La demande en mariage ne me semble pas pas si incohérente, en tout cas dans le référentiel Brenda (bon ok la bague sort un peu de nulle part). Elle a peur de ce qu'elle deviendrait si sa relation avec Nate échouait et à moitié sincère, à moitié dans l'espoir que leur complicité reviendra après coup elle le demande en mariage impulsivement.

L'épisode le plus faible de la saison pour le moment. Ruth m'agace de plus en plus. Déjà que son histoire de plan et de reconstruction c'est un sacré tissu de conneries mais le passage où elle se plaint auprès de ses enfants qu'aucun d'eux n'est là pour elle c'est la goutte d'eau. Elle ne se remet même pas en question, elle ne réalise pas qu'elle a aussi sa part de tort dans la relation chaotique avec ses enfants. Elle vie sa vie tranquille dans son coin. Et c'est bien ça le problème que j'ai avec le personnage. Elle n'a aucune interaction intéressante avec sa famille. Autant Nate/Claire/David ressemblent de plus en plus à une réelle fratrie, autant Ruth s'éloigne de plus en plus de ce qu'est une mère. Et de ce fait la scène de fin devant les photos n'a pas pris du tout sur moi.

En revanche le traitement de la solitude est vraiment bien fait, j'aime que David essaye de bouger sa vie personnelle, Rico me fait toujours autant rire et je suis à chaque fois estomaqué par le personnage de Brenda bien que sa demande en mariage en fin d'épisode sort de nulle part sans trop d'explication et de raison.

Et j'adore la relation qu'a Claire avec le mec de l'école. Ce sont les passages qui font grandir Claire et ils sont toujours d'une réelle justesse. Je pense qu'à la fin de la série Claire sera un personnage au charisme fou et avec une évolution depuis le pilote dantesque.

Un épisode qui traite du thème universel - et casse gueule - de la solitude. C'est fait de façon magistrale, on évite tous les écueils, et moi je ne me lasse pas de m'émouvoir devant cette excellente série. Chaque personnage a droit à son passage fort, à ce gros plan sans parole qui dit pourtant l'essentiel.

Le personnage de Ruth est juste le plus beau personnage de femme écrite pour une série américaine. Dès que Francs Conroy apparait à l'écran, j'ai les yeux rivés. Elle est juste magique et sa dernière scène réussi totalement a effacé de mon esprit l'incohérente demande en mariage de l'horripilante Brenda.

Un épisode qui sonne juste autour de la solitude et des liens familiaux (la scène finale avec Ruth est très réussie)

Je trouve que Six Feet Under a le don de parler de choses auxquelles on a forcément été confronté une fois (je pense à Claire et sa peur de l'avenir entre autre) et c'est ce qui rend la série si passionnante je trouve.

Un épisode très réussi et très émouvant avec l'histoire de cette femme solitaire. SFU pousuit son excellente 2ème Saison avec brio, la qualité est toujours au rendez-vous. Ca c'était vraiment une superbe série !

A chaque fois je me dis que ça ne pourra pas continuer aussi bien, et à chaque fois les larmes montent dans quelques scènes, sans sentimentalisme ou pathos. Ici l'enterrement de la femme sans audience, et Ruth qui craque devant les photos de ses gosses.